Käthe Kollwitz et ses amis

KOLLWITZ 2017 –  150e ANNIVERSAIREEinladung-KK-und-Freunde-300x300

C’est au travers de ses amitiés que nous est révélée la véritable Käthe Kollwitz.

Notre image d’elle et de son art s’affine lorsque nous interrogeons ses relations d’amitié avec ses collègues artistes, ses amis et ses connaissances.

Quelle était la force de son amitié avec son amie étudiante munichoise Marianne Fiedler ? Quelle proximité avait-elle avec le président de l’Académie des Beaux-Arts, Max Liebermann ou avec le Prince des Poètes, Gerhard Hauptmann ?

Qu’est-ce qui reliait les amis Otto Nagel, Heinrich Zille et Käthe Kollwitz ?

Que confia-t-elle au critique d’Art Julius Elias ? Comment rencontra-t-elle le célèbre Albert Einstein ? Que représentait pour elle le jeune peintre Reinhard Schmidhagen ?

Qu’est-ce qui l’intéressait dans la réforme pédagogique de Fritz Klatt ?

Quelles œuvres de Käthe Kollwitz Julius Freund possédait-il ?

En 1938, qu’essaya-t-elle de faire pour aider Hermann F. Reemtsma ?

Cette exposition exceptionnelle présente des œuvres d’Art, des lettres, des documents et des photographies prêtés par plus de 30 sources différentes en Allemagne, en Suisse et au Canada.

Chaque 3e mardi du mois à 17 h, le Käthe Kollwitz Museum de Berlin propose une visite guidée par le commissaire de l’exposition.

Des visites guidées thématiques seront organisées dont le calendrier sera publié séparément.

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Käthe Kollwitz und ihre Freunde

Einladung-KK-und-Freunde-300x300Sonderausstellung aus Anlass des 150. Geburtstages der Künstlerin

Vom 26. Juni bis 15. Oktober 2017

Durch ihre Freundschaften offenbart sich das Wesen der Künstlerin Käthe Kollwitz. Unser Bild von ihr und ihrer Kunst wird präzisiert, wenn wir ihren Umgang mit Kollegen, Freunden und Bekannten befragen. Wie intensiv war die Freundschaft zur Münchener Studienfreundin Marianne Fiedler? Wieviel Nähe suchte sie zum Akademiepräsidenten Max Liebermann, zum Dichterfürsten Gerhart Hauptmann? Was beschäftigte die Freunde Otto Nagel, Heinrich Zille und Käthe Kollwitz? Was vertraute sie dem Kunstkritiker Julius Elias an? Wie begegnete sie dem berühmten Albert Einstein? Was bedeutete sie dem jungen Maler Reinhard Schmidhagen? Was fesselte sie an der Reformpädagogik von Fritz Klatt? Welche ihrer Werke besaß Julius Freund? Wie versuchte ihr Hermann F. Reemtsma nach 1938 zu helfen?

Mit Kunstwerken, Briefen, Dokumenten und Fotografien von über 30 Leihgebern aus Deutschland, der Schweiz und Kanada sowie mit einer Medienstation.

Begleitprogramm zur Ausstellung

Kuratorenführung – Jeden dritten Donnerstag im Monat, 17 Uhr

Themenführungen zu Albert Einstein, Fritz Klatt, Heinrich Zille, Max Liebermann u.a. – Termine werden gesondert veröffentlicht

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KOLLWITZ 2017 | 150e Anniversaire

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13 JUIN – 17 SEPTEMBRE 2017

GUSTAV SEITZ : UN MONUMENT À KÄTHE KOLLWITZ

Pour le 150e anniversaire de Käthe Kollwitz, le musée Käthe Kollwitz de Cologne veut attirer l’attention sur le monument le plus significatif dédié à cette artiste : le mémorial de Kollwitz, érigée par Gustav Seitz en 1961 sur la Kollwitz-Platz dans le quartier Prenzlauer Berg à Berlin. Accompagné de portraits et d’autoportraits de l’artiste allemande la plus importante du 20e siècle, le musée propose de suivre le captivant processus de création du monument à travers des dessins, des maquettes et des photographies de l’atelier.

Le monument plus grand que nature montre Kollwitz comme une femme âgée, méditative, assise, un carton à dessins à son côté et un fusain dans sa main posée sur ses genoux. Seitz a travaillé sur cette sculpture de 1956 à 1960 d’après le dernier autoportrait lithographique de Käthe Kollwitz réalisé en 1938. Le sculpteur y cite l’artiste, il porte le style développé par elle vers une forme unique et nouvelle. Seitz a créé une effigie fidèle à son sujet : un monument qui aspire à l’universalité, qui renonce aux représentations formelles et officielles — sans prétendre à une idéalisation ni à une glorification.

Son monument est sans aucun doute l’une des œuvres majeures du sculpteur, son point culminant et un tournant dans la vie et l’œuvre de Gustav Seitz. Étudiant, il avait rencontré Käthe Kollwitz dans sa qualité de professeur – elle a revêtu, pour sa conception de l’art et la question de l’image humaine à son époque, une grande importance à la fois comme personne et comme représentante de l’art moderne.

Cette exposition montée en collaboration avec la fondation Gustav Seitz de Hambourg retrace le passionnant développement de cette création sculpturale : des premières esquisses, aux dessins techniques et aux modèles en plâtres jusqu’aux différentes versions coulées en bronze. Des photos historiques de l’atelier de l’artiste donnent un aperçu supplémentaire de son travail.

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PORTRAITS ET AUTOPORTRAITS DE LA COLLECTION KOLLWITZ DE COLOGNE

Pour accompagner l’exposition exceptionnelle et à l’occasion du 150e anniversaire de l’artiste le 8 juillet, la collection permanente du musée met à nouveau en avant les portraits et autoportraits dans son accrochage – depuis les premiers autoportraits à la plume et à l’encre de Chine jusqu’à la dernière lithographie qui servit de modèle pour le monument.

Les plus de 60 œuvres de la collection Kollwitz de Cologne représentent le témoignage impressionnant d’une recherche personnelle permanente et intense. « Je veux être vraie, authentique et sans préjugé », fidèle à ce principe énoncé par elle-même, Kollwitz a développé son portrait et ses autoportraits cachés dans un style reconnaissable entre tous, à la fois autocritique et sans concession.

Plusieurs autres artistes – dont le sculpteur Ernst Barlach, le dessinateur de presse Emil Stumpp ou les peintres et graveurs Hedwig Weiß et Max Uhlig – ont, au travers de la physionomie expressive de Käthe Kollwitz, rendu hommage à cette grande humaniste dans leurs propres œuvres.

L’exposition présente également un point de vue photographique sur Kollwitz avec des prises de vue notamment de Philipp Kester, Hugo Erfurth, Robert Senneke, E.O. Hoppé, Lotte Jacobi et Tita Binz. Des publications et des archives historiques aussi bien que contemporaines fournissent des informations sur la façon dont fut reçue l’œuvre de Kollwitz, des extraits de lettres et de journaux intimes viennent compléter l’exposition.

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KOLLWITZ 2017 | 150. GEBURTSTAG

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13. Juni – 17. September 2017

Gustav Seitz – Ein Denkmal für Käthe Kollwitz

Rund um den 8. Juli 2017, den 150. Geburtstag von Käthe Kollwitz, verwandelt sich das Forum des Käthe Kollwitz Museum Köln in eine Künstlerwerkstatt – in das Atelier des Berliner Bildhauers Gustav Seitz (1906–1969).

Sein wohl bekanntestes Werk, das überlebensgroße Denkmal für Käthe Kollwitz auf dem Berliner Kollwitzplatz am Prenzlauer Berg, zeigt die Künstlerin in hohem Alter, sitzend, mit großer Zeichen-mappe an ihrer Seite und einem Kohlestift in der Hand.
1961 wurde es als Denkmal und Mahnmal zugleich der Öffentlichkeit übergeben.

Seitz entwickelt die Plastik von 1956–60 nach dem letzten lithographischen Selbstbildnis von Käthe Kollwitz aus dem Jahr 1938. Indem der Bildhauer die Künstlerin zitiert, bringt er den von ihr selbst vorgegebenen Typus zu einer neuen, einzigartigen Prägung. Seitz erschafft ein Bildnis ganz im Sinne der Portraitierten: ein Denkmal, das nach Allgemeingültigkeit strebt und auf offizielle Repräsentationsformen verzichtet – ohne Anspruch auf Romantisierung und Idealisierung.

Die Ausstellung in Zusammenarbeit mit der Gustav Seitz Stiftung, Hamburg, dokumentiert die spannende Entwicklung der Bildfindung: von ersten Skizzen über technische Zeichnungen und Gipsmodelle bis hin zu unterschiedlichen, in Bronze gegossenen Versionen. Historische Photographien aus dem Atelier des Künstlers geben zusätzliche Einblicke in sein Schaffen.  

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Käthe Kollwitz in Portraits und Selbstportraits

Begleitend zur Sonderausstellung stehen Kollwitz-Portraits und Selbstportraits der Künstlerin im Zentrum der Sammlungspräsentation – vom frühesten Selbstbildnis in Feder und Tusche bis hin zu jener letzten Lithographie, die Seitz als Vorbild für sein Denkmal diente.

Die mehr als 60 Werke aus der Kölner Kollwitz Sammlung sind eindrucksvolle Zeugnisse einer permanenten und intensiven Selbstbefragung. Getreu ihres Prinzips »Ich will wahr sein, echt und ungefärbt« entwickelt Kollwitz ihr Portrait in autonomen und verkappten Selbstbildnissen zu einem unverkennbaren Typus, selbstkritisch und in ungeschönten Zügen.

Auch weitere Künstler – Bildhauer wie Ernst Barlach, der Pressezeichner Emil Stumpp oder Maler und Graphiker wie Hedwig Weiß und Max Uhlig – haben die ausdrucksstarke Physiognomie von Käthe Kollwitz als Hommage an die große Menschenfreundin in eigenen Werken wiedergegeben.

Die Ausstellung zeigt darüber hinaus den photographischen Blick auf Kollwitz mit Aufnahmen u. a. von Philipp Kester, Hugo Erfurth, Robert Senneke, E.O. Hoppé, Lotte Jacobi und Tita Binz. Historische wie zeitgenössische Publikationen und Archivalien geben Auskunft über die Rezeptionsgeschichte des Kollwitz-Werkes, Zitate aus Briefen und den Tagebüchern ergänzen die Schau.

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L’Entretien (II)

Hannelore Fischer Direktiorin des Käthe Kollwitz Museum

Hannelore Fischer M.A. (c) Dörthe Boxberg

Entretien avec Madame Hannelore Fischer, Directrice du Musée Käthe Kollwitz de Cologne (Allemagne) depuis 1990, que nous remercions de bien vouloir répondre à quelques questions.

Le Käthe Kollwitz Museum Köln, premier musée entièrement consacré à l’artiste, a été inauguré le 22 avril 1985, quarante ans après sa mort le 22 avril 1945.
Le musée de Cologne doit son existence à l’initiative de la Caisse Régionale d’Épargne/Kreissparkasse (dont le siège abrite le musée) qui se porta acquéreur, en 1983, de 60 dessins de l’artiste pour qu’ils ne soient pas disséminés.

Nous conseillons vivement la consultation du site Internet du Musée Käthe Kollwitz Köln qui offre de nombreuses ressources et informations en français sur l’artiste, en particulier, une biographie et une échelle chronologique très faciles à consulter.

De nombreux ouvrages concernant l’artiste seront bientôt consultables en ligne sur le site du musée www.kollwitz.de dans la rubrique « bibliothèque ».

***

Hannelore Fischer, vous êtes à l’initiative de la publication de plusieurs ouvrages, très documentés, consacrés à Käthe Kollwitz. L’un des derniers en date est le magnifique catalogue raisonné « Käthe Kollwitz, Sculptrice ».

1. Étiez-vous une spécialiste de cette artiste ou bien l’avez-vous, en quelque sorte, « rencontrée » au Musée de Cologne ?

Pendant mes études, alors que je travaillais sur les impressionnistes français, mon professeur me conseilla de m’intéresser à Käthe Kollwitz, cette artiste majeure allemande. Je me suis ainsi procuré son journal intime, « Die Tagebücher ». Tout d’abord, je dois reconnaître que j’étais un peu réticente à cause des préjugés bien connus qui la classaient comme une artiste mélancolique. Elle ne correspondait pas à ce dont, en tant que jeune femme, je souhaitais  m’occuper. Mais son journal intime m’a fascinée. Elle s’y montrait une chroniqueuse de son temps pleine de compassion face à la souffrance, mais y décrivait également avec beaucoup de sincérité son expérience d’épouse et de mère. J’ai donc décidé d’abandonner les impressionnistes et de me concentrer à partir de là sur l’œuvre de Käthe Kollwitz, d’abord dans mon travail de maîtrise, ensuite comme collaboratrice et depuis 1990, comme Directrice du Musée Käthe Kollwitz de Cologne – Une tâche véritablement épanouissante.

À l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de Käthe Kollwitz vous proposez plusieurs expositions avec un temps fort que représente « AUFSTAND ! Renaissance, Reformation und Revolte im werk von Käthe Kollwitz. (10 mars – 5 juin 2017)
(voir la présentation de l’exposition sur le site du Musée de Cologne www.kollwitz.de et reprise sur notre blog www.kaethekollwitz.org).

Cette exposition exceptionnelle présente le cycle d’eaux-fortes intitulé « La Guerre des Paysans » qu’elle a créé entre 1902 et 1908.

2. Ce cycle est une œuvre majeure de l’artiste qui a largement contribué à sa notoriété mais on pourrait croire avoir déjà tout dit ou vu sur cette série d’eaux-fortes.

Quel éclairage particulier cette exposition propose-t-elle ?

« La Guerre des Paysans » est effectivement le chef-d’œuvre de l’artiste, mais pas seulement : c’est également une pièce maîtresse de notre collection à Cologne. Dans notre fonds, nous avons de nombreuses esquisses, études ou épreuves d’impression du Cycle qui, pour certaines, n’avaient jamais été exposées ensemble dans un contexte comparable et de cette importance. Il y a également les précieux prêts, comme par exemple, les plaques originales des archives Kollwitz de l’Académie des Beaux-Arts de Berlin. Elles contribuent à montrer en détail la progression du travail de l’artiste pour la réalisation de chaque feuillet. Dans cette confrontation des différents stades de sa création, on voit toute la puissance et la méticulosité avec lesquelles Käthe Kollwitz a perfectionné chaque feuillet. On voit ce qu’elle a rejeté et ce qu’elle a mené à bien, quels artistes et quelles œuvres l’ont inspirée et son expérimentation de nouvelles techniques de gravure pour obtenir l’expression et l’effet les plus puissants.
Le catalogue de l’exposition reprend tous ces éléments essentiels du fonds de recherches Kollwitz, un travail qui s’imposait depuis longtemps et qui se concrétise dans cette publication à l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance.

À l’occasion du 150e anniversaire de la naissance de Käthe Kollwitz, vous avez consacré une première exposition aux autoportraits de l’artiste.

3. Quelle est la spécificité de l’autoportrait chez Käthe Kollwitz ?

Comme peu ont su le faire, Käthe Kollwitz a réfléchi toute sa vie – intellectuellement dans son journal intime et artistiquement dans ses autoportraits – dans plus de 100 œuvres. Au Musée Käthe Kollwitz de Cologne nous avons depuis peu, en prêt permanent, le plus ancien autoportrait de l’artiste, qui a été découvert dans un grenier il y a seulement environ deux ans. Ce ravissant lavis de 1888, qui témoigne déjà de son talent précoce et exceptionnel, représente l’étudiante de 22 ans, questionnant le miroir en proie à l’incertitude.

Et nous avons son dernier autoportrait, un dessin au fusain de 1943 avec pour titre « Me voici creusant ma propre tombe ». À 76 ans, Käthe Kollwitz ne peint pas un autoportrait mais plutôt un portrait pour un ainsi dire « déguisé ».
Justement, voici une spécificité qui est ici pleine de sens.
Dans le cours de sa création, elle transforme son portrait et prête ses traits jusqu’à en faire en un archétype de femme. – surtout quand elle s’identifie complètement au thème sur lequel elle travaille.

Käthe Kollwitz ne cesse de se prendre pour modèle et d’endosser un rôle et de s’immerger dans les différentes scènes où, parfois, on ne la reconnaît seulement qu’au deuxième regard.

Ce qui, dans ses jeunes années, n’était encore qu’une recherche et la poursuite d’une affirmation de soi, s’approfondit avec les expériences de l’âge adulte et affermit sa personnalité.
Au travers de l’étude de sa propre apparence extérieure, par une critique de soi sans concession et des physionomies marquées qu’elle ne cherchait pas à enjoliver, elle voulait pénétrer l’âme humaine, aller à l’essence de l’humain.

Lors du 20e anniversaire du Käthe Kollwitz Museum Köln, le 22 avril 2005, dans son discours inaugural, Jutta Bohnke-Kollwitz, la petite-fille de Käthe Kollwitz, soulignait l’importance de la présence de l’artiste dans cette ville.

4. Pourriez-vous envisager d’éditer un guide « Käthe Kollwitz à Cologne », dans le même esprit que celui édité par le Musée de Berlin ?

En effet, en 2005, dans son discours pour les 20 ans d’existence de notre musée de Cologne, Jutta Bohnke-Kollwitz conclut que sa grand-mère était plus présente à Cologne qu’elle ne l’était à Berlin et encore moins à Königsberg.
Déjà, en 1984, la Caisse Régionale d’Épargne de Cologne avait édité une brochure sur notre artiste  qui proposait un circuit des lieux « Kollwitz » remarquables dans la ville de Cologne. Du Musée Wallraf-Richartz, qui présentait autrefois une collection Kollwitz, à la réplique des deux sculptures des « Parents Éplorés » dans les ruines de l’église Alt St. Alban, en passant par l’église Antoniter dans la Schildergasse qui abrite « l’Ange » de Ernst Barlach qui lui donna indéniablement  le visage de Käthe Kollwitz. Après un détour par le cimetière juif de Cologne-Bocklemünd, sur la tombe de la famille Levy, le circuit se terminait dans l’immeuble de la Kreissparkasse de Cologne à Neumarkt où se trouvait ce qui constitue la base de notre collection Kollwitz.
Aujourd’hui encore, à chacune de ces étapes on peut rencontrer Käthe Kollwitz, son œuvre et son âme.
Nous n’envisageons pas de nouvelle édition sur papier de cette brochure.
Mais ce guide sera bientôt accessible à tous gratuitement lors de la mise en ligne de notre nouveau site Internet et il sera disponible en français !
Nous déplorons que cette grande artiste, témoin de 80 ans de l’histoire allemande soit presque inconnue du grand public en France*. Ça tient peut-être au fait que les français aiment coller des étiquettes. Käthe Kollwitz nous semble inclassable bien qu’on la dise souvent « Expressionniste ».

5. Peut-on la rattacher à une « école artistique » ?

Difficilement. L’époque dans laquelle Käthe Kollwitz a évolué, est qualifiée aujourd’hui de Moderne sur le plan artistique. Sous ce terme, on réunit un grand nombre d’ « ismes », d’étiquettes dont aucune de convient à Käthe Kollwitz.
Elle appartient à la tradition académique. Elle a effleuré le Naturalisme, le Réalisme, le Symbolisme, l’Expressionnisme et, et, et…
Au bout du compte, elle a pourtant développé son propre trait en un style unique.
Et c’est ce langage qui nous touche encore aujourd’hui, classique, actuel et sans frontière.

Aucune exposition majeure n’a encore rendu hommage à Käthe Kollwitz en France **

6.. Avez-vous été sollicitée, en particulier à l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance, par un musée français pour l’organisation d’une grande exposition en France ?
Si aucun musée français ne vous a encore sollicitée, quel musée vous semblerait le mieux à même d’accueillir une exposition « Käthe Kollwitz » et comment verriez-vous cette exposition ?

Non. C’est notre grand souhait de pouvoir présenter käthe Kollwitz à un large public chez notre voisin français.
En réalité, à ma connaissance, il n’y a pas encore eu d’exposition importante entièrement consacrée à l’œuvre de Käthe Kollwitz.
Mais, en 2014, nous avons, par exemple, collaboré à l’exposition du Musée du Louvre-Lens « Les Désastres de la Guerre ». 1800-2014 ou plus récemment, en 2016, au Musée du Jeu de Paume à Paris, à l’exposition « Soulèvements ».
Käthe Kollwitz n’est cependant pas tout à fait inconnue en France. On y n’attend plus qu’une grande exposition « Kollwitz ».

Dans cette perspective, nous nous réjouissons, qu’à l’automne 2017 – donc encore pendant l’année du 150e anniversaire de la naissance de Käthe Kollwitz – son journal intime « Die Tagebücher » soit publié en français. Cette édition présentera des photos de la succession Kollwitz et de nombreuses illustrations des œuvres de notre fonds.

C’est certainement un premier pas très important qui ouvrira à nos voisins français la voie vers l’être Käthe Kollwitz et leur permettra de se rapprocher de son impressionnante personnalité et de son travail d’artiste.

7. Quel artiste français contemporain aimeriez-vous confronter à Käthe Kollwitz et à son œuvre, peut-être dans le cadre d’une exposition ou de toute autre façon (livre, conférence…) ?

Depuis la création du Musée de Cologne nous avons déjà présenté des expositions exceptionnelles d’artistes que nous avons confronté à l’œuvre de Käthe Kollwitz.
L’artiste a séjourné deux fois à Paris, en 1901 et en 1904.
Nous avons bien sûr présenté des contemporains français de Käthe Kollwitz :
Théophile-Alexandre Steinlein (2000), Henri de Toulouse-Lautrec (2005), Honoré Daumier (2009) et dans le cadre de notre grande exposition « Paris m’a envoûtée » (2010), Pierre Bonnard, Edgar Degas ou Eugène Carrière et, évidemment, Auguste Rodin. Certes, le lien entre Rodin et Käthe Kollwitz est un thème qui pourrait rencontrer un intérêt en France également.
Nous avons déjà coopéré avec plaisir et succès avec le Musée Rodin de Paris, lors de la préparation de l’exposition de 2010.

 

* Käthe Kollwitz a séjourné deux fois à Paris où elle a suivi les cours de sculpture de l’Académie Julian en 1904 et, comme beaucoup, elle était enthousiasmée par Auguste Rodin qu’elle a rencontré.

** Le Musée Georges de La Tour à Vic-sur-Seil (57) a eu le grand mérite d’organiser une exposition en 2012. Exposition très appréciée du public. Le magnifique catalogue de cette exposition contient 3 articles très intéressants en français.

Traduction de l’allemand : Maryse Magnier

Die Unterhaltung (II)

Hannelore Fischer Direktiorin des Käthe Kollwitz Museum

Hannelore Fischer M.A. (c) Dörthe Boxberg

Gespräch mit Frau Hannelore Fischer, seit 1990 Direktorin des Käthe Kollwitz Museum Köln (Deutschland). Wir bedanken uns im Voraus für die Beantwortung unserer Fragen.

Das Käthe Kollwitz Museum Köln – das erste, das einzig der Künstlerin gewidmet ist – wurde am 22. April1985 eröffnet, vierzig Jahre nach ihrem Tod am 22. April 1945.

Das Bestehen dieses Museums ist der Initiative der Kreissparkasse Köln zu verdanken, die 1983 ein Konvolut von 60 Zeichnungen aus Privatbesitz erwarb, um diese vor dem Einzelverkauf zu retten. Die Ausstellungsräume befinden sich inmitten der Kölner City, am Neumarkt, und sind mit einem gläsernen Aufzug zu erreichen, denn das Museum liegt im 4. Obergeschoss der Neumarkt Passage, über den Dächern der Stadt. 

Wir empfehlen, die Website des Käthe Kollwitz-Museums zu besuchen, die zahlreiche Quellen und Informationen auf Französisch über die Künstlerin anbietet.
Im Besonderen eine Biographie und eine sehr leicht zugängliche, chronologische Zeittafel.

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Frau Hannelore Fischer, sie leisten eine ungeheure Arbeit um das Gedenken der Künstlerin lebendig zu erhalten und haben zahlreiche, reich dokumentierte Werke über sie veröffentlicht. Eines davon ist der gut durchdachte, wundervolle Katalog »Paris verzauberte mich« – Käthe Kollwitz und die französische Moderne, eine weitere bedeutende Publikation ist auch das neu erschienene Werkverzeichnis Käthe Kollwitz – Die Plastik.

1. Waren Sie eine Käthe Kollwitz Spezialistin oder haben Sie die Künstlerin sozusagen im Museum kennengelernt?

Während meines Studiums arbeitete ich gerade über die französischen Impressionistinnen, als mir mein Professor den Rat gab, mich doch auch einmal mit der bedeutendsten deutschen Künstlerin, mit Käthe Kollwitz, zu befassen. Ich nahm also ihre Tagebücher zur Hand – zugegeben, zunächst etwas ablehnend, denn das bekannte Vorurteil von Kollwitz als der schwermütigen Deutschen entsprach nicht dem, womit ich mich als junge Frau beschäftigen wollte. Aber ihre Tagebücher nahmen mich in ihren Bann. Dieses Mitfühlen und Miterleben, auch Mitleiden, das die Kollwitz als Chronistin ihrer Zeit aber auch ganz privat als Ehefrau und Mutter so innig beschreibt, hat mich gefesselt. Ich beschloss also, die Impressionistinnen in Frankreich zu belassen und mich fortan auf das Werk der Kollwitz zu konzentrieren, zunächst in meiner Magisterarbeit, dann als Mitarbeiterin und seit 1990 als Direktorin des Käthe Kollwitz Museum Köln – eine wirklich erfüllende Aufgabe. 

Anlässlich des 150. Geburtstages der Künstlerin bieten Sie mehrere Ausstellungen an, mit dem Höhepunkt:  AUFSTAND! Renaissance, Reformation und Revolte im Werk von Käthe Kollwitz. (10. März – 5. Juni 2017) », siehe die Vorstellung der Ausstellung auf der Website des Museums http://www.kollwitz.de, oder http://www.kaethekollwitz.org.

2. Diese außergewöhnliche Ausstellung zeigt eine Serie von Radierungen: den Zyklus  »Bauernkrieg«, zwischen 1902/03 und 1908 geschaffen. Diese Druckfolge gehört zu den Hauptwerken der Künstlerin und trug in großem Maße zu Ihrer Popularität bei. Man könnte meinen, dazu sei schon alles gelesen und gesagt.
In welchem neuen Licht zeigt sich diese nun dank Ihrer Ausstellung?

Der »Bauernkrieg« ist in der Tat ein Hauptwerk der Künstlerin, aber nicht nur dies: er ist auch ein Schwerpunkt unser Kölner Sammlung. In unserem Bestand befinden sich zahlreiche Vorzeichnungen, Studien oder Zustandsdrucke zum Zyklus, die teilweise noch nie in vergleichbar großem Zusammenhang präsentiert wurden. Auch die kostbaren Leihgaben – beispielsweise die originalen Radierplatten aus dem Kollwitz-Archiv der Berliner Akademie der Künste – tragen dazu bei, das Ringen der Künstlerin um jedes einzelne Blatt en Detail nachzuvollziehen. Auch ich war in der Zusammenschau überwältigt zu sehen, wie akribisch die Kollwitz jedes einzelne Blatt weiterentwickelt, was sie verwirft und was sie für zielführend befindet, welche Künstler und Werke sie inspirieren und wie experimentell sie mit den Radiertechniken arbeitet, um den stärksten Ausdruck und die stärkste Wirkung zu erzielen.
Unser Ausstellungskatalog fasst all diese Erkenntnisse zusammen – wieder ein wesentlicher Baustein der Kollwitz-Forschung, längst überfällig und deshalb als Publikation im Jubiläumsjahr zu ihrem 150. Geburtstag angemessen. 

Anlässlich des 150. Geburtstages der Künstlerin haben Sie die erste Ausstellung dem Selbstportrait gewidmet.

3. Welches sind die Eigenheiten der Selbstportraits von Käthe Kollwitz?

Wie kaum eine andere hat sich Käthe Kollwitz zeitlebens selbst reflektiert – gedanklich in ihren Tagebüchern und künstlerisch in ihren Selbstportraits – in mehr als 100 autonomen Werken. Im Käthe Kollwitz Museum Köln haben wir seit kurzem als Dauerleihgabe das früheste Selbstbildnis der Künstlerin, das erst vor etwa zwei Jahren auf einem Dachboden entdeckt wurde. Die bezaubernde Tuschezeichnung aus dem Jahr 1888, die ihre außerordentliche Begabung schon in frühen Jahren erkennen lässt, zeigt die 22-jährige Studentin, wie sie noch unsicher und mit fragendem Blick in den Spiegel schaut.
Und wir haben ihr letztes Selbstbildnis, eine Kohlezeichnung aus dem Jahr 1943 mit dem Titel »Da stehe ich und grabe mit mein eigenes Grab«. Als 76-jährige zeigt sich die Kollwitz jetzt nicht mehr portraithaft selbst, sondern in einem sogenannten »verkappten« Selbstbildnis. Eben das ist eine besondere Eigenheit, die hier sehr sinnfällig wird:
Sie verallgemeinert im Laufe ihres Schaffens ihre Züge und weitet ihr Portrait zu einem generellen Frauentypus – vor allem dann, wenn sie sich mit einem zu bearbeitenden Thema vollkommen identifiziert. Immer wieder nimmt Kollwitz sich selbst als Modell, schlüpft in Rollen und taucht so in den verschiedensten Szenen als Akteurin wieder auf – manchmal erst auf den zweiten Blick erkennbar.
War es also in jungen Jahren noch ein Suchen und Streben nach Selbstbehauptung, so reift in ihr mit wachsender Lebenserfahrung das Anliegen, ihre Persönlichkeit verdichtet herauszuarbeiten, selbstkritisch und in ungeschönten, ausdrucksstarken Physiognomien. Über das Studium ihrer eigenen äußeren Erscheinung arbeitet Kollwitz daran, das menschliche Wesen an sich zu ergründen.

Anlässlich des 20. Jubiläums des Käthe Kollwitz-Museums am 22. April 2005 hat die Enkelin Jutta Bohnke-Kollwitz in ihrer einführenden Rede die Wichtigkeit der Künstlerin für die Stadt Köln unterstrichen.

4. Wäre es denkbar, einen Stadtführer herauszugeben »Käthe Kollwitz in Köln«, der im Sinne dessen Berlins formuliert ist?

In der Tat, in ihrer Rede zum 20-jährigen Bestehen unseres Kölner Museums 2005 schlussfolgert Jutta Bohnke-Kollwitz, dass ihre Großmutter »weder in Berlin, geschweige denn in Königsberg« stärker präsent sei als hier in Köln. Und schon 1984 hatte unsere heutige Museumsträgerin, die Kreissparkasse Köln, eine Broschüre herausgegeben, die einen Stadtrundgang zu den bedeutenden Kollwitz-Orten in der Domstadt beschreibt – vom Wallraf-Richartz-Museum, das damals  noch über eine Kollwitz-Sammlung verfügte, zu den Kopien der Skulpturengruppe Trauernde Eltern in der Kirchenruine Alt St. Alban, durch die Schildergasse zum Barlach-Engel in der Antoniterkirche mit dem unverkennbaren Kollwitz-Gesicht, und nach einem Abstecher zum Grabmal Levy auf dem jüdischen Friedhof in Köln-Bocklemünd zum Schluss in das Haus der Kreissparkasse Köln am Neumarkt, damals noch mit der im Entstehen begriffenen Kollwitz-Sammlung, die ja heute den Grundstock unseres Museums bildet. An all diesen Stationen kann man Käthe Kollwitz auch heute begegnen, ihrem Werk oder ihrem Wesen.
An eine Neuauflage der Broschüre als Printpublikation denken wir aber nicht. Vielmehr werden wir diesen Stadtführer Käthe Kollwitz in Köln bald kostenlos und für jedermann zugänglich anbieten: Im Zuge des Relaunch unserer Internetseite laden wir bald online zu diesem Stadtspaziergang ein, auch in französischer Sprache!

Zu unserem Bedauern ist diese große Künstlerin, die von 80 Jahren deutscher Geschichte zeugt, einem breiten französischen Publikum unbekannt. Kommt dies vielleicht daher, dass die Franzosen einen Künstler gerne mit einem Etikett versehen und Käthe Kollwitz in keine Kunstrichtung einzustufen ist, auch, wenn man sie oft als ‘Expressionistin’ bezeichnet?

5. Kann man sie einer «Kunstrichtung» zuordnen?

Kaum. Kollwitz wirkte in einer Zeit, die heute im Rückblick als künstlerische Moderne bezeichnet wird. Unter diesem Begriff versammeln sich zahlreiche »-ismen«, Etiketten, von denen alle und gleichzeitig keine auf Kollwitz zutreffen. Sie kommt aus der akademischen Tradition, hat Berührung mit dem Naturalismus, dem Realismus, dem Symbolismus, dem Expressionismus und und und… Letzten Endes entwickelt sie jedoch ihre eigene Handschrift zu einem unverwechselbaren Stil – und eben dies ist die Sprache, die uns bis heute berührt, zeitlos aktuell und länderübergreifend.

Das Georges de la Tour Museum in Vic sur Seille kann sich rühmen, 2012 eine Kollwitz-Ausstellung organisiert zu haben, die ein großes Echo fand. Der wunderbare Katalog enthält drei Artikel in französischer Sprache. Doch darüber hinaus wurde noch keine einzige, bedeutende Ausstellung über die Künstlerin in Frankreich gezeigt.

6. Wurden Sie anlässlich des 150. Jahrestages ihrer Geburt von einem französischen Museum angefragt, um bei einer umfassenden Ausstellung zu kooperieren?

Nein, es ist uns aber ein großes Anliegen, Käthe Kollwitz in unserem Nachbarland einem breiten Publikum vorzustellen. Tatsächlich wurde meines Wissens nach noch keine bedeutende monographische Ausstellung zum Kollwitz-Werk in Frankreich gezeigt. Wir kooperierten zwar z.B. im Jahr 2014 mit dem Musée du Louvre-Lens für die Ausstellung »Les Désastres de la guerre. 1800–2014« oder zuletzt im Jahr 2016 mit dem Jeu de Paume, Paris, für die Ausstellung »Soulèvements« – Kollwitz ist also durchaus keine gänzlich Unbekannte in Frankreich. Eine große Einzelausstellung steht jedoch noch aus. 

Umso mehr freuen wir uns, dass im Herbst 2017 – also noch im Jubiläumsjahr zum 150. Geburtstag von Käthe Kollwitz – ihre Tagebücher in einer französischen Übersetzung herausgegeben werden. Zu dieser Publikation steuern wir Photos aus dem Kollwitz-Nachlass und zahlreiche Abbildungen von Werken aus unserem Bestand bei. Mit Sicherheit ist dies ein erster bedeutender Schritt, um unseren französischen Nachbarn den Zugang zum Menschen Käthe Kollwitz zu öffnen und über ihre beeindruckende Persönlichkeit ihr künstlerisches Werk näher zu bringen.

7. Welchen zeitgenössischen französischen Künstler sähen Sie in einer vergleichenden Gegenüberstellung anlässlich einer Ausstellung, eines Buches, einer Konferenz oder auf jedwede andere Art?

Schon seit der Gründung des Museums präsentieren wir monographische Sonderausstellungen von Künstlern, die in einem Zusammenhang mit dem Kollwitz-Werk stehen. Die Künstlerin war ja zweimal in Paris, 1901 und 1904. Darum haben wir natürlich auch französische Zeitgenossen von Käthe Kollwitz gezeigt, etwa Théophile-Alexandre Steinlen (2000), Henri de Toulouse-Lautrec (2005), Honoré Daumier (2009) oder in unserer großen Ausstellung »Paris verzauberte mich« (2010) Pierre Bonnard, Edgar Degas oder Eugène Carrière und selbstverständlich Auguste Rodin. Gerade die Verbindung zwischen Rodin und Kollwitz ist ein Thema, das auch in Frankreich auf Interesse stoßen könnte. Hier freuen wir uns auf Kooperationen, gerne mit dem Musée Rodin in Paris, mit dem wir bereits 2010 erfolgreich zusammengearbeitet haben.