En librairie le 9 mars 2018
Journal, 1908-1943*
Käthe Kollwitz
Présentation Sylvie Doizelet, traduction Micheline Doizelet et Sylvie Doizelet
« L’Atelier Contemporain », François-Marie Deyrolle, Éditeur
Magnifique travail d’édition qui offre au public français le témoignage essentiel d’une artiste hors du commun.
Enfin, publié en français, dans un format attrayant (16x20cm), facile à consulter, un livre qu’on ne « lâche » pas, presque un livre de chevet, de larges extraits du journal intime de Käthe Kollwitz, tenu de 1908 à 1943, accompagnés de reproductions d’une grande qualité des œuvres de l’artiste et d’une présentation très pertinente de l’écrivain Sylvie Doizelet, traductrice de l’ouvrage.
Un journal écrit sur fond d’une histoire allemande et européenne chaque jour plus sombre où la femme et l’artiste n’ont jamais renoncé à penser, à réfléchir, à aller vers cette démarche de l’esprit qui fait notre humanité.
Comme nous le disait Madame Hannelore Fischer (directrice du Käthe Kollwitz Museum de Cologne) dans l’Entretien II qu’elle nous avait accordé :
« Comme peu ont su le faire, Käthe Kollwitz a réfléchi toute sa vie – intellectuellement dans son journal intime et artistiquement dans ses autoportraits – dans plus de 100 œuvres ».
https://kaethekollwitz.org/2017/06/15/lentretien-ii/
Käthe Kollwitz était au cœur de la dure réalité de la société allemande de son temps. Elle a choisi de témoigner, d’agir « en ces temps où les gens sont si désemparés et ont tant besoin d’aide ». (Journal, 4 décembre 1922).
Nous avons choisi de reproduire ici le texte de l’éditeur de la quatrième de couverture de l’ouvrage. Ce texte concis est cependant très riche d’informations essentielles pour donner envie de lire l’ouvrage et d’approfondir ensuite par d’autres lectures sur la vie et l’œuvre de Käthe Kollwitz.
« De 1908 à 1943, Käthe Kollwitz commente dans son Journal la vie de son entourage, le progrès de ses travaux et les vicissitudes, lointaines ou infiniment proches, d’une Europe qui s’enfonce rapidement dans le cataclysme. Autant de lignes croisées, chez cette artiste à qui la guerre enleva un fils et qui ne cessa jamais de croire aux vertus politiques de l’art.
Ce Journal est non seulement le portrait d’une artiste, un recueil de réflexions sur sa création, un témoignage formidable de ce que peut être en art l’engagement, mais aussi un tableau terrible et dramatique de l’histoire de l’Allemagne du début de la première à la fin de la seconde guerre mondiale.
Käthe Kollwitz est née en 1867 à Königsberg (qui sera rebaptisée Kaliningrad en 1946).
Elle a 16 ans lorsqu’elle dessine pour la première fois des ouvriers – dessins inspirés tant par les poèmes entendus que par ses incursions dans les quartiers pauvres de Königsberg. Ses parents lui demandent pourquoi elle ne choisit pas de « beaux sujets » de dessin. « Mais ils sont beaux », répond-elle. Pour elle, les arts graphiques conviennent mieux que la peinture à l’expression des aspects les plus sombres de l’existence. Jusqu’à la fin de sa vie, elle renoncera à la peinture et à la couleur. »
* En librairie le 9 mars 2018 ou en commande chez l’éditeur dès à présent (L’Atelier Contemporain, 4, boulevard de Nancy, F-67000 Strasbourg
À suivre, un entretien avec l’éditeur François-Marie Deyrolle et l’écrivaine Sylvie Doizelet